Voilà ça fait un petit moment que je n’avais pas écrit parce que comme vous l’avez sûrement vu passer, j’étais en manque de B12 de avril à juillet. Un moment plutôt difficile à digérer, d’autant que je m’étais prévu une fin de saison plutôt sympa et riche en courses 10K.
La Voie Royale, à laquelle je n’avais pu participer quelques mois plus tôt car elle avait été annulée, faisait partie de mes rêves car elle se situe dans le 93, et son finish passe par le mythique Stade de France dans lequel je n’ai aucune envie de pénétrer par exemple pour un concert. Je m’étais donc dit que c’était l’occasion rêver de m’offrir une entrée, en la méritant, puisqu’en courant.
La course a eu lieu le 30 avril 2017, soit pile 3 jours après un très gros malaise dont la cause n’était pas encore identifiée. Une semaine après la course, j’apprenais que j’étais très fortement carencée en B12. Autant vous dire que sans B12, plus rien ne fonctionne ! Ni les jambes, ni la tête ! Bref, comme j’étais entêtée, et qu’aucun signe de rhume ou autre ne se faisait sentir par ailleurs, je me suis rendue à Saint-Denis.
L’ambiance était plutôt sympa. Je dois dire qu’il y avait pas mal de monde malgré tout pour une petite course. Quelques pointures étaient au rendez-vous, et je n’ai pas manqué d’ailleurs de me faire doubler au 4ème kil par les gazelles qui elles, terminaient leur seconde boucle.
Soyons honnêtes : cette course m’aurait été beaucoup plus agréable si je n’avais pas été carencée. Aujourd’hui, des mois après cette galère, je réalise à quel point les 10 kms parcourus étaient laborieux, considérablement destructeurs comparé à ce que je peux faire aujourd’hui sur la même distance. Cependant, il y a un point commun à tous ceux qui se trouvaient, comme moi donc, parmi les derniers de la course : il faisait très, très chaud. C’était vraiment le cagnard, et il était inimaginable d’arriver au 5ème kilomètre en trouvant un ravito complètement dépouillé d’eau. Vous avez bien lu : il n’y avait plus d’eau au 5ème kilomètre.
J’imagine que pour des gens qui courent 10 kilomètres en 28 minutes comme les premiers arrivants, ce n’est pas si grave. Cependant, pour ceux qui comme moi mettaient plus d’une heure à patauger dans leur galère, c’était non seulement inattendu mais dangereux ! Beaucoup comptaient sur ce ravito pour se rafraîchir, s’hydrater. Pour ma part, faire confiance à ma capacité à prendre une bouteille à la volée c’est trop, donc j’avais prévu le coup et emporté ma ceinture Flipbelt avec mon bidon d’eau. Ouf. Mais d’autres gens ralaient, en disant « on comptait sur vous, on est partis légers… ». Et je peux vous dire que certains étaient vraiment en galère.
Des bénévoles ont été informés un peu plus loin et on pu nous distribuer à la volée quelques bouteilles vers le 8ème kilomètre : je les remercie du fond du coeur, car à ce stade, j’avais épuisé ma gourde, et ceux qui couraient à côté de moi étaient littéralement assoiffés.
Il faut savoir que la voiture balais nous poursuivait littéralement, et vraiment, bravo à la nana qui tenait bon juste devant la voiture parce que pour le moral c’est absolument désastreux. Il faut dire que sur ce genre de course, quand on démarre la course à pied, ou même quand on tient un rythme lent, mais non moins louable, il est difficile de ne pas se retrouver rapidement dans les derniers. Nous étions à peine mille participants au total…
Bref…. j’ai quand même eu ma médaille, terminé la course sans marcher une seule fois, mais je ne savais pas que cette première course de 10 kilomètres serait la première d’un chemin de croix monstrueux pour retrouver la forme ! Je raconterai les courses suivantes dans d’autres posts.
Au final, j’ai terminé 693ème sur 711 en 1h13:06, ce qui représentait ce jour-là mon record sur 10K ! Donc plutôt pas mal pour un premier 10K en compétition, mais vraiment dans la douleur. J’ai également eu mon t-shirt (technique). Voilà voilà…
Les aventures de Babyface 