Préparation Cross du Mont-Blanc : Jour 1

Les choses sérieuses commencent ! Nous allons entamer la préparation au trail de samedi, et partir en reconnaissance du trajet, en deux parties. Il y a du dénivelé, et toujours du dénivelé. Il faut savoir que le principe de ce cross du Mont-Blanc c’est : monter ! Grimper et aller toujours plus haut ! 😂

La vue au réveil était splendide :

Après un petit déjeuner pas habituel pour moi (pain beurre confiture), c’est l’heure de préparer le pique nique. Pas de panique : en cas de grosse faim ou pépin, j’ai toujours une barre Cliff sur moi.

Le rendez-vous avec le coach est donné à 9h pour prendre le train à 9h12. C’est assez précis.

J’ai petit déjeuné, il est 8h et je suis en avance. J’ai le sentiment d’avoir déjà beaucoup moins mangé que les autres hier soir, et également ce matin. Je n’ai pas des masses faim mais après cette première journée je devrai peut-être me raisonner et manger davantage. L’entraînement promet d’être intense. Et c’est peu dire !

Nous partons de Tré-Le-Champ, pour rejoindre La flégère. Malheureusement j’ai enclenché ma montre en mode course normale, si bien qu’avec le dénivelé la montre me considérait en « pause » quasi tout le chemin. Au bout d’une heure, je me dis qu’il n’est pas normal qu’on ait fait que 1,2 kms. Ca me désespère ! J’ai mégoté avec ma montre pour comprendre sur une bonne partie de la reco, puis l’ai finalement mise en mode trail et là… ça allait beaucoup mieux !

Je n’ai donc pas toutes les données en main. Je ne peux pas non plus afficher le plan complet de la reco, à mon grand regret. Ce que je sais, c’est que nous avons fait 900 mètres de dénivelé positif en environ 2h30.

Il y a eu également une assez longue descente plutôt technique avec racines et pierres à gogo, où ma cheville avait tendance à tourner pas mal, et mes genoux à devenir douloureux. Je savais que les descentes ne seraient pas mon point fort. C’est limite si je ne me débrouille pas mieux en montée… dans la descente, j’ai été complètement larguée.

Je dois bien l’avouer, j’étais le boulet du groupe. Par dessus le marché, me voilà qui fais une crise d’asthme à 1700 mètres. C’était pas à cause de l’altitude, mais plutôt un mélange entre le rythme (on avançait à 750 mètres de dénivelé par heure à ce moment là), et émotion. Car à ce moment de la « balade » je me disais que je m’étais vraiment mise dans le pétrin avec cette course, et que je n’arriverai jamais à passer les barrières horaire. En gros, je n’aurai pas la médaille malgré tous mes efforts. 😞

J’aurai au moins pu profiter de paysages incroyables. Monter jusque là-haut à pied c’est déjà super.

Nous arrivons donc vers midi pour le pique nique au col de la Flégère.

La vue est superbe :

Je m’aperçois évidemment que je mourais de faim… malgré le petit déjeuner et la barre Cliff sur le trajet. Mes chaussures de trail sont elles bien baptisées.

Après le pique nique, c’est la déception. Yan, le coach, me conseille de redescendre par la télécabine jusqu’en bas et de rentrer à Argentière me reposer. 😞 Echec, humiliation, désespoir s’emparent de moi. Je pleure devant tout le monde c’est horrible. J’ai trop la honte. La partie qui suit est plus roulante, et on devrait courir davantage (ce qui me frustre car je n’attendais que ça), et il ne s’agit que de 5 kms, les derniers avant l’arrivée de la course. Cependant, selon le coach, en fonction de mon niveau j’ai usé trop de jus, et la course étant samedi il est préférable que je passe en mode récup, comme demain on se fait la reco du départ à Chamonix jusqu’à Tré-LE-Champ d’où nous sommes partis ce matin. Ce sera également plus roulant. En gros, nous avons attaqué aujourd’hui par la partie la plus dure de la course. 😑

Pour moi c’est quand même hyper dur, et en même temps je devais m’y attendre : je ne suis qu’une petite parisienne avec certes une bonne endurance, mais pas des masses de forces. Mes sorties à vélo et les passages dans les côtes ne cessent de me prouver la même chose. Je n’ai jamais fait de trail et je me pointe ici en regardant le Mont-Blanc dans les yeux et en me lançant un défi qui me dépasse très certainement.

J’ai donc pris la télécabine pour redescendre du lieu de mon périple d’aujourd’hui, le coeur totalement en vrac, rêvant de mon chat, ma tisane, mes livres et mon chez moi. Me disant presque que je devrais rentrer maintenant, plutôt que de me frotter encore à la montagne et de subir d’autres humiliations.

Mais je vais voir comment ça se passe demain et prendre mon mal en patience. Et puis si je ne ramène pas la médaille, bah tant pis. J’aurai peut-être enfin rencontré le mur qui me fera arrêter tous ces challenges que je me lance.

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