Mon plus gros défi cette année ce sera de faire la Born to Ride, un parcours de 1200 kms et près de 14000D+ en vélo. Le parcours impose 4 check points, part de Rambouillet, et arrive dans les Pyrénées. Il doit être réalisé en moins de 120h pour être validé. Cette « course » qui n’en est pas une a été créée par Luc Royer, qui a fondé « Chilkoot« , la Compagnie des pionniers.
Je rêve de faire la Born to Ride depuis que j’ai commencé le vélo de route, fin 2017. Pourquoi la Born to Ride spécifiquement ? J’y reviendrai dans un autre post, car, cette décision se rapproche de l’idée de mon premier trail au Mont-Blanc en 2018. Il ne s’agit pas seulement pour moi de me lancer des défis fous à l’aveuglette.
On ne fait pas 1200 kms comme ça, j’en ai bien conscience. Les précédentes éditions montraient un dénivelé monstrueux, et je connais clairement mes limites en la matière. Les côtes, disons-le clairement, ce n’est pas mon point fort. Cette fois, l’édition 2020 est pour moi une évidence, il faut que je me lance. Après l’édition des « Phares » en 2018, celle des « Citadelles » en 2019, nous voilà aux portes de « L’appel de la forêt ». Rien ne pouvait me faire mieux rêver que cela. Le parcours, qui démarre à Rambouillet, traverse plusieurs forêts mais aussi l’Auvergne, où j’ai vécu pendant plus de sept ans.
Ci-dessous la vidéo de Yann Gobert, sur la BTR 2018 :
Je sais qu’il faut que je m’entraîne, c’est pourquoi je dois faire quelques « BRM ». J’ai déjà fait le BRM des Marais Blancs du Cotentin le 8 février. J’en ferai d’autres d’ici la BTR, officiels ou non.
Est-ce que j’ai peur de ne pas y arriver ? Sans doute que mon inquiétude principale est de ne pas « arriver à temps ». En revanche, je sais que je peux partir de Rambouillet et arriver dans les Pyrénées. Je ne vois pas pourquoi cela ne serait pas possible, sauf pépin mécanique ou autre.
Est-ce que j’ai le matériel nécessaire ? Quand on part pour plusieurs jours à vélo, on doit faire attention au poids qu’on emporte tout en veillant à ne rien oublier d’essentiel. La préparation commençant en hiver, c’est un peu comme pour le marathon : il faut veiller à penser par exemple à la crème solaire, puisque ce voyage aura lieu en juin. Mon vocabulaire du moment tourne autour du bikepacking, du bivouac, du ravito. Toutes mes pensées sont orientées vers le 6 juin prochain.
Deux ans de vélo, dont une année de vélotaf, et 10 000 kms au compteur m’ont fait changer d’optique concernant le matériel. Cotoyer un club des gens venant de milieux aussi différents que le vélotaf, le cyclosport, le cyclotourisme m’ont aussi permis d’affiner mes intérêts et la façon dont j’ai envie de pratiquer le cyclisme. Plus qu’un moyen de transport, plus qu’un sport, il s’agit surtout d’un moyen d’explorer les environs, partout où je me trouve. Il s’agit d’aller plus loin en moins de temps. Il s’agit de prendre du plaisir à flanner tout en s’émerveillant d’avoir parcouru un grand trajet à la force des mollets. Il s’agit aussi de découvrir le côté minimaliste du bikepacking : tout à coup, vous vous retrouvez à transporter l’essentiel avec vous, et votre vélo devient un peu votre maison, votre refuge, garde-manger… meilleur ami.
Dois-je ajouter que, comme pour la course à pied, ce qui me botte vraiment c’est d’aller loin, de faire durer le voyage, plutôt que de faire un petit parcours super intense ? Je ne suis pas une compétitrice. Je ne fais pas partie de ceux qui courent pour choper un podium ou une coupe. En course à pied, on obtient facilement la médaille, car elle est décernée à tous les finishers. J’en ai une vingtaine que je conserve désormais dans une petite boîte, perdue au fond d’un placard, au garage. Ce qui m’intéresse donc, c’est de finir le trajet, d’aller au bout, et… de prendre mon temps si ça me chante.
Mon rêve n’est pas de « déposer mes potes dans la côte », ni de « refroidir » un concurrent sur un 10 kms, encore moins de faire du « + de 26km/h » sur 200 kms ou plus. Je ne suis toujours pas en pédales automatiques, un peu par flemme, un peu par peur. Je roule le plus souvent en solo, car je veux rouler au rythme qui me convient. J’aime parfois me dire que ma moyenne à vélo n’est autre qu’un peu plus du double de ma moyenne à course à pied. Démêlera tout cela qui voudra, je suis satisfaite de ma pratique.
J’ai vraiment hâte de cette Born to Ride. Mon prochain post à ce sujet parlera de l’achèvement de ma préparation physique (je dois perdre 4 kilos), mentale (ne pas me mettre trop la pression, mais rester motivée), matérielle (le bikepacking se prépare à l’avance, je commence à m’en rendre compte…).
Enfin, le troisième et dernier post sera, je l’espère, le récit de ce que j’appelle désormais mon voyage, mes vacances, ma soupape pour cette année. Si au passage vous avez des conseils à me donner, de bonnes idées, je suis preneuse !