Ca y est, j’ai passé le cap des 200 kms avec Clémentine, mon Genesis Croix de Fer en Acier. Je peux donc enfin comparer mon expérience avec ce vélo avec mes différentes expériences sur le Cannondale Synapse Alu. Ces deux vélos ne sont pas équipés de roues particulièrement fun, juste les roues de série. C’est un point que je souhaitais soulever, car par exemple sur le synapse, celles de série sont plutôt lourdes comparées à celles que j’avais sur mon ancien BMC Alu.
Jusqu’à présent j’ai fait plusieurs granfondos, et j’ai parcouru 3 fois la distance de 200 kms, de façon différente en fonction du vélo et de son chargement :
- Normandicat (235 kms) avec un vélo non chargé, le Cannondale Alu, sur du Conti GP 4S en 28.
- BRM des Marais Blancs du Cotentin (idem, pas chargée, Cannondale Alu), sur du Conti GP 4S en 28.
- BRM Sur les Pas de Raboliot en Sologne avec un vélo en acier, un peu chargé, pneus gravel 700×37.
NB : A côté de cela, j’ai aussi « éprouvé » plusieurs voyages en bikepacking avec le Cannondale, dont un 185kms face au vent l’an dernier, bien bien chargée car je partais pour plusieurs jours. C’est THE expérience qui m’a fait changer de cap et de monture pour les longues distances. Le vélo n’avait pas du tout le même comportement une fois chargé, et j’ai vraiment beaucoup peiné. C’est ce qui m’amène à comparer ces différentes expériences sur ces deux vélos.
Je ne suis pas une grosse rouleuse, j’entends par là que je ne fais pas partie des « fusées », de ceux qui te « déposent dans la côte », loin de là. Je me contente avec une grande satisfaction d’une moyenne située entre 20 et 22 km/h. Cette moyenne ne change ni en fonction du chargement, ni en fonction de la section des pneus. Je dois dire que, comme en course à pied, je suis d’une constance déconcertante, et tout cela en restant obstinément dans ma zone de confort. Je suis absolument adepte du « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Voilà.
LA grosse différence, donc, repose ici sur le ressenti, sur mes sensations sur le vélo. Autant j’ai pu avoir l’impression de me trainer avec le vélo en alu chaussé de pneus 700×28 Conti Contact plus, autant, avec les WTB en 37 sur l’acier, tout roule tranquillement… c’est fluide, alors que les pneus accrochent même dans la boue ! Aussi, je n’ose imaginer les sensations que j’aurai quand je chausserai le vélo avec des GP 4S en 28. J’ai presque peur de tomber amoureuse de sa conduite.
Une fois chargé, ce vélo se comporte extrêmement bien. Voici le chargement testé pour le moment :
- sacoche de selle avec vêtements de rechange,
- sacoche de top cadre avec nourriture et quelques papiers,
- sacoche de cintre avec batterie de secours, CAA, outils… et encore de la bouffe).
Je n’ai pas eu l’impression que le vélo s’écrasait, contrairement à l’autre. Il peut paraître lourd quand on le soulève avec tout cela, mais, une fois dessus, on ne ressent pas la charge du tout. C’est déjà une grande grande nouveauté pour moi. A tel point, en fait, que je reviens petit à petit sur mon idée première : je n’envisageais absolument pas de pouvoir voyager un jour avec des grosses sacoches sur les côtés, mais avec ce vélo, ça me semble possible !
Autre point important : les vélos sont réglés de la même façon. Le poste sur le Genesis est bien sûr légèrement plus relevé, puisque c’est un gravel, et cela me procure une position beaucoup plus confortable que sur un vélo de route dédié à la vitesse. C’est un point non négligeable, et après, chacun voit midi à sa porte : soit on part du principe qu’on veut filer à la vitesse de l’éclair, et dans ce cas autant partir sur un vélo tout carbone comme beaucoup de personnes, soit on veut profiter du paysage et prendre son temps, et là, le gravel et les possibilités qu’il offre en termes de « chemins de traverse » ou « buissonniers » prend tout son sens. Personnellement, j’ai fait mon choix !
Cette position relevée a une incidence sur l’équipement requis sur le vélo pour la longue distance. J’avais installé des prolongateurs sur l’Alu car au bout de 100 kms, j’éprouvais le besoin de changer de position, de m’étirer le dos surtout. Avec le Genesis, je n’ai pas eu une seule fois cette sensation.
Enfin, je remercie chaleureusement Patrick du magasin L’échappée belle (non, ce n’est pas un post sponsorisé), qui m’a vraiment bien expliqué les atouts du CDF, et qui avait prédit exactement ce que j’allais ressentir. Il ne s’est pas trompé, et c’est effectivement une belle et longue suite d’aventures qui commence avec Clémentine.
PS : Je reviendrai bientôt ici parler des sacoches en question plus en détails, car certaines valent le coup et donnent entièrement satisfaction, et d’autres montrent des défauts plutôt gênants sur de longues distances.